mercredi 19 décembre 2007

Il est né le divin enfant ?


A l'approche de Noël, C'est toujours un blog !, le blog solidaire et écolo, a du mal à résister à l'envie de se fourrer dans un sac à sapin Handicap International puis s'enterrer dans une déchetterie pour s'y biodégrader paisiblement.

Une question le hante : pourquoi noël ?

Selon Wikipédia, l'ami honteux de C'est toujours un blog !, c'est le pape Libère qui, en 354, décréta que nous célèbrerions la nativité un 25 décembre. Ledit pape prétendait par ailleurs que la vierge Marie lui était apparue.
1650 ans plus tard, au nom d'une décision prise par un homme à la santé mentale discutable, te voici en train d'acheter plein d'objets inutiles mais dernier cri dans un centre commercial bondé d'autres toi qui font de même.
Te voici en train de te ruiner en cadeaux à la hauteur de ton amitié, de ton amour ou de ton lien de parenté.
Te voici en train de préparer un diner que tu mettras une semaine à digérer.
Te voici en train de dépenser des sommes dont ton budget ne se remettra jamais.

Mais bon. C'est Noël et personne n'y peut plus rien.

C'est toujours un blog ! a lui-même exagérément arpenté les allées de Carrefour Labège, de sorte qu'il serait capable d'en dessiner de mémoire un plan d'évacuation en cas d'incendie. Lors de la demi-heure d'attente qui a précédé son passage en caisse, il a donc décidé :
1/ qu'il ne prendrait pas le risque d'investir dans un sac à sapin. Pire, il achèterait un sapin artificiel.
2/ qu'il appliquerait pour de vrai auprès de ses cinq lecteurs, la maxime inscrite sur ses paquets "plaisir d'offrir, joie de recevoir".
Ainsi, C'est toujours un blog ! te l'annonce : sans débourser le moindre kopek, il va prendre son pied à envelopper ton petit cœur glacé d'une onctueuse couche de joie.

Comment ? Simplement en t'offrant quelques extraits de ses lectures préférées. (thème : hommes et femmes)
Tu es déçu oui mais ne pars pas. Laisse toi envahir par la saveur exquise de ces judicieux assemblages de mots. Oublie, le temps d'une phrase, l'absurdité de l'histoire qui commence avec la naissance supposée d'un messie et se termine par l'explosion des ventes de iphone. Quitte à lire une histoire invraisemblable, autant que ce soit dans un roman.
C'est toujours un blog ! se la pète grave, c'est certain, mais il espère que tu accepteras de te la péter avec lui parce que putain ça fait du bien.
C'est parti !

"Il entre un major, non, une étoile d'argent, un colonel, avec une belle fille dans les bras, belle fille c'est peut-être un peu trop dire, elle a la peau claire et rose, les traits ronds comme si on venait de la tailler dans la glace et si ça avait déjà un peu fondu, ce genre de traits ronds, sans bosses, sans fossettes, ça cache forcément quelque chose, ça fait penser à un trou du cul après un lavement, bien propre et désodorisé."
Boris Vian, Martin m'a téléphoné in recueil de nouvelles Le Loup-garou.

"Alors la conversation s'engagea sur les femmes. Pellerin n'admettait pas qu'il y eût de belles femmes (il préférait les tigres) ; d'ailleurs, la femelle de l'homme était une créature inférieure dans la hiérarchie esthétique :
- Ce qui vous séduit est particulièrement ce qui la dégrade comme idée ; je veux dire les seins, les cheveux...
- Cependant objecta Frédéric, de longs cheveux noirs avec de grands yeux noirs...
- Oh ! Connu ! Assez d'Andalouses sur la pelouse !"
Gustave Flaubert, L'éducation sentimentale.

"A partir d'un certain âge, une femme a toujours la possibilité de se frotter contre des bites ; mais elle n'a plus jamais la possibilité d'être aimée. Les hommes sont ainsi, voilà tout."
"Au fond, se demandait Michel (...), à quoi servaient les hommes ? Il est possible qu'à des époques antérieures, où les ours étaient nombreux, la virilité ait pu jouer un rôle spécifique et irremplaçable ; mais depuis quelques siècles, les hommes ne servaient visiblement à peu près plus à rien. Ils trompaient parfois leur ennui en faisait des parties de tennis, ce qui était un moindre mal ; mais parfois aussi ils estimaient utile de faire avancer l'histoire, c'est à dire essentiellement de provoquer des révolutions et des guerres."
Michel Houellebecq, Les particules élémentaires.

"Fille : Les jeunes filles. - Eviter pour elles toutes espèces de livres (articuler ce mot timidement)."
Gustave Flaubert, Le dictionnaire des idées reçues.

"- Lorsqu'un homme a près de soixante ans et qu'il décide de rompre avec une jeune femme qu'il aime et qui l'aime, de quoi fait-il preuve à votre avis ?
- De connerie, monsieur.
Il haussa des sourcils dédaigneux."
Romain Gary, Au delà de cette limite votre ticket n'est plus valable.

"Sache, ô cousin chéri, que le dixième manège est justement la mise en concurrence. Panurgise-la donc sans tarder, dès le premier soir. Arrange-toi pour lui faire savoir, primo que tu es aimé par une autre, terrifiante de beauté, et secundo que tu as été sur le point d'aimer cette autre, mais que tu l'as rencontrée, elle, l'unique, l'idiote de grande merveille, ce qui est peut-être vrai, d'ailleurs. Alors, ton affaire sera en bonne voie avec l'idiote, kleptomane comme toutes ses pareilles."
Albert Cohen, Belle du Seigneur.

"Le regard de l'homme a déjà souvent été décrit. Il se pose froidement sur la femme, paraît-il, comme s'il la mesurait, la pesait, l'évaluait, la choisissait, autrement dit comme s'il la changeait en chose. Ce qu'on sait moins, c'est que la femme n'est pas tout à fait désarmée contre ce regard. Si elle est changée en chose, elle observe donc l'homme avec le regard d'une chose. C'est comme si le marteau avait soudain des yeux et observait fixement le maçon qui s'en sert pour enfoncer un clou. Le maçon voit le regard mauvais, il perd son assurance et se donne un coup sur le pouce."
Milan Kundera, Le livre du rire et de l'oubli.

"Jadis la bourgeoise et la putain se partageaient des rôles bien définis ; à l'une le correct et le convenable, à l'autre le vulgaire et le voyant. Cette distinction désormais ne tient plus ; la racoleuse peut être chic et stricte, et l'élégante dépenser des fortunes pour s'habiller en dévergondée".
Pascal Bruckner, La nouvelle Eve, in Nouvelles mythologies.


'lut !

mercredi 5 décembre 2007

Les pieds sur la commission des recours des réfugiés


Voici 4 bonnes raisons d'écouter deux reportages consacrés à la Commission des recours des réfugiés diffusés par France culture dans l'émission Les pieds sur terre :

- tu veux en savoir plus sur l'ancien métier de C'est toujours un blog ! (oui, oui, avant de passer son temps à poster des billets sans intérêt sur internet, C'est toujours un blog ! avait un vrai boulot)

- tu te prends pour Kafka et tu cherches le tribunal absurde qui inspirera le best-seller que tu rêves de publier chez Plon

- rappeler à tes amis que ton hyperPrésident préféré était autrefois avocat ne suffit pas à leur faire comprendre l'antipathie que tu as contre cette profession et tu es à court d'exemple (dans le second reportage, tu peux écouter mentir un avocat lorsqu'il répond à la journaliste que non, il n'a pas pris connaissance du dossier de son client 5 minutes avant l'audience)

- on est encore en automne, il fait froid et tu n'as rien de mieux à faire

Pioche parmi ces bonnes raisons puis clique sur les liens vers

Bonne écoute !

mercredi 28 novembre 2007

Résultats du petit concours d'épitaphe !!!!!!!!!!!



Voici le classement établi par le jury C'est toujours un blog-Pedigree* (Pour un chien rayonnant de santé) à l'issue du petit concours d'épitaphe


- l'épitaphe d'or est attribuée à :

Rom (pas lui mais moi)
pour son "Je suis pas vraiment mort; je suis en cavale avec Elvis, John-John Kennedy, et Jean-Pierre Chevènement".

C'est toujours un blog! invite Rom (pas lui mais moi) à retirer rapidement son prix dans le cimetière le plus proche de chez lui.
- l'épitaphe d'argent est attribuée (ex aequo) à :

Marie
pour son " M'ENFIN!"

et à

Da...
pour "Un autre monde est possible"
C'est toujours un blog ! propose à Marie et Da... de partager (à l'hémistiche) ces quelques vers de circonstance et de Jaccottet :

"Sois tranquille, cela viendra ! Tu te rapproches,

tu brûles ! Car le mot qui sera à la fin

du poème, plus que le premier sera proche

de ta mort, qui ne s'arrête pas en chemin.

Ne crois pas qu'elle aille s'endormir sous des branches

ou reprendre souffle pendant que tu écris.

Même quand tu bois à la bouche qui étanche

la pire soif, la douce bouche avec ses cris

doux, même quand tu serres avec force le noeud

de vos quatre bras pour être bien immobiles

dans la brûlante obscurité de vos cheveux,

elle vient, Dieu sait par quels détours, vers vous deux,

de très loin ou déjà tout près, mais sois tranquille,

elle vient : d'un à l'autre mot tu es plus vieux."


- L'épitaphe de bronze est attribuée à :

Pinpon 2000 pour son "Evitez de faire une soustraction de merde dans votre tête en faisant semblant de vous recueillir, j'avais .. ans"

C'est toujours un blog ! offre à Pinpon 2000 l'un des magnifiques pin's de sa collecion bébète show













- C'est toujours un blog ! invite les perdants malheureux à se consoler en méditant sur cette maxime (23) de La Rochefoucauld : " Peu de gens connaissent la mort. On ne la souffre pas ordinairement par résolution, mais par stupidité et par coutume; et la plupart des hommes meurent parce qu'on ne peut s'empêcher de mourir."


Pour valoir ce que de droit,

Le jury C'est toujours un blog-Pedigree (Pour un chien rayonnant de santé)












*conséquence du refus opposé par l'Oréal à C'est toujours un blog ! qui pourtant le vaut bien.


dimanche 25 novembre 2007

Au delà de cette limite, votre épitaphe n'est plus valable

Le jury du petit concours d'épitaphe déclare que :

- le concours susmentionné prendra fin le mardi 27 novembre 2007 à minuit (GMT+1)

- les résultats seront proclamés le mercredi 28 novembre 2007 (aujourd'hui +3)

Il est encore temps de participer !!!*






* Note de bas de page à caractère informatif :
Ceux d'entre vous qui ne sont pas dupes auront décelé dans cette phrase -voire dans la totalité de ce message - une parodie à but euphémistique.
Rappel : l'euphémisme est la figure rhétorique "par laquelle on adoucit ou atténue une idée dont l'expression directe aurait quelque chose de brutal, de déplaisant".
En l'espèce, ce que C'est toujours un blog ! pense, c'est " 'tain, plus personne ne poste de commentaire. Vais finir par me retrouver dans le cimetière des blogs. Noooooooon !"
Comme un ultime cri de détresse, il utilise une nouvelle fois la pathétique technique publicitaire connue sous le nom de "coup de la pub 3 suisses" (celle qui te fait croire que tu peux gagner 1 million d'euros si tu commandes avant telle date, alors que non. Pas du tout. Jamais de la vie).
Ainsi, C'est toujours un blog ! t'annonce que tu as encore une chance de remporter le petit concours d'épitaphe alors que tout le monde sait primo, que tu te moques éperdument de remporter ce concours, deuzio, que tel le vainqueur d'un jeu des 3 suisses, tu gagneras, au mieux, un cadeau tout merdique, moche et inutile, tertio, que ce concours d'épitaphe n'a absolument aucun intérêt.
Ainsi, l'expression directe de l'idée de C'est toujours un blog ! - laquelle peut effectivement avoir effectivement quelque chose de brutal ou déplaisant - serait la suivante : "ça vous ferait mal au cul de poster un nouveau commentaire ? Z'allez pas vous bouger un peu, non ??"

C'était vraiment très intéressant.



jeudi 8 novembre 2007

Pour tuer C'est toujours un blog ! tapez 1


C'est toujours un blog !
est une greluche. Il fait des crises du pull* et se trouve moche. Même son nom ne lui plaît plus.
Contaminé par l'enthousiasme effréné de son Président et abruti par la télé réalité, C'est toujours un blog ! rêve d'être relooké et coatché tel le vainqueur de la Star'ac à sa sortie du château, afin de conquérir le net comme Nicolas a su conquérir l'Amérique.

Trop de concours tue le concours. C'est toujours un blog ! s'expose à ce risque et vous propose un troisième challenge : lui trouver un nouveau nom.

Soucieux de vivre avec son temps, il adopte une procédure staraco-sarkozienne :

-Etape 1, pré-sélection :
Adressez vos suggestions de noms en commentaire sous ce message.
Lorsqu'il aura reçu une dizaine de noms, C'est toujours un blog ! en sélectionnera trois.

-Etape 2, vote du public :
Avec l'aide de blogspot, C'est toujours un blog ! soumettra ces trois noms à un sondage auquel vous pourrez participer pendant une semaine.

- Etape 3, résultats :
A l'issue de la semaine de sondage, le nom qui obtiendra le plus de voix sera adopté par C'est toujours un blog !
Les candidats dont les propositions n'auront pas été sélectionnées seront renvoyés dans leur pays.

Bonne chance à tous !




*La crise du pull, c'est lorsque réveillée de mauvais poil, tu te trouves grosse et moche. Tu explores ta garde-robe et rien RIEN ne te plait. Pas même ce jean que jadis tu chérissais. Tu l'empiles sur ton lit, au sommet de la montagne des vêtements essayés en vain. La crise du pull, c'est lorsque, affalée sur cette montagne, tu décides qu'il n'y a pas assez de place sur cette terre pour ton gros cul et ce jean. L'un des deux DOIT disparaître. Mais il est l'heure de partir au boulot. Tu es déjà en retard. La crise du pull, c'est lorsque tu n'as plus d'autre choix qu'enfiler ce jean. Et ta journée est foutue.

jeudi 1 novembre 2007

Rratapatapatatatam* (d'automne) !


C'est l'automne et même si tu aimes bien ces arbres rouges dont tu ignores le nom, tu ne peux t'empêcher de déprimer grave. Il fait froid. Les gens sont de plus en plus laids et emmitouflés.
Tes cheveux préfèrent le carrelage à ton crâne. Depuis le passage à l'heure d'hiver, il fait jour uniquement quand tu bosses et tu t'endors dès vingt heures.Tout va mal. D'ailleurs, c'est la Toussaint.
C'est toujours un blog ! n'est pas un magazine féminin, il ne peut rien pour tes cheveux. En revanche,
il te propose de quoi rester éveillé jusqu'à vingt heures trente.
Comment ?


- En faisant grouiner le petit koala de Bouletcorp

- En rencontrant Enzo Cormann, Nancy Huston ou Anne Alvaro au festival Lettres d'automne de Montauban :


- Grâce à Martine ou Everland :








"De la madeleine maltraitée" MLB





- En écoutant





- En dévorant :
(grâce au Masque)











- En louant :












ou











ou encore














- En rendant visite à Daniel Schneidermann jusqu'au retour d'arrêt sur image

- En participant au petit concours d'épitaphe, en y postant une dixième épitaphe, ou, pourquoi pas, en utilisant ce concours pour adresser un message à E.B.


* Le Rratapatapatatatam est le produit de l'accouplement d'une
auberge espagnole et d'un téléphone arabe (test ADN ok). Il est désordonné, éclectique et aime que tu l'alimentes en écrivant à C'est toujours un blog !

samedi 20 octobre 2007

Répondez-moi numéro trois !


- Si
C'est toujours un blog ! a acquis 5 lecteurs en 5 mois d'existence, quel est le nom du zéro lecteur virgule zéro trois trois trois trois trois trois trois du jour ?

-Les participants au petit concours d'épitaphe ont posté plusieurs épitaphes. Faut-il en déduire qu'ils croient en la réincarnation ? (Il fait comment le jury pour établir un classement maintenant, hein ??)

- Questions musicales :

  • Combien de livres sterling avez-vous donné à Radiohead pour écouter leur nouvel album In Rainbows ?
  • Je porte un chapeau rose en poil de yack, je sais jouer trois notes de trompettes et j'ai néanmoins accompagné Mélissa Laveaux lors de la première partie du concert de Feist à Bordeaux. Qui suis-je ? (mais qui est-ce ???)
  • Pourquoi C'est toujours un blog ! ne vous a-t-il jamais parlé de la chanteuse Julie Doiron, de son album I woke myself up ou de la chanson Have you seen the moon ? qu'elle interprète en duo avec Herman Dune ? (ouf c'est fait)
  • Où peut-on assister aux concerts de Goran Bregovic, Suzanne Vega (tutu tu lut tutu tu lut) et La Banda du dock durant la même soirée? ( réponse : Marseille, Fiesta des suds, C'est toujours un blog ! s'y rend de ce pas)
- Si C'est toujours un blog ! souhaite lui aussi rompre avec Nicolas, à quel juge doit-il s'adresser ??


Julie Doiron. Me and my friend.

Répondez-moi n°1 et n°2

vendredi 5 octobre 2007

La vie compliquée du Prince Parasite (Chapitre III, fin)

III

Où en étions nous ?
Oui, le plan imaginé par Parasite afin de neutraliser son père, lequel s'opposait à son mariage avec Doubaiser. A ce point du récit, nous avons les idées claires d'une part sur la propension de notre famille royale à supprimer sans état d'âme tout importun, d'autre part sur la naïveté des habitants de ce royaume. Nul besoin de détailler comment Parasite est parvenu à tuer son père et emprisonner sa mère sans être inquiété par qui que ce soit.
Il faut dire que les sujets, aussi niais qu'ils étaient, ne supportaient plus l'hypermonarque et regrettaient les temps joyeux où ils étaient gouvernés par un roi qui s'occupait de ses affaires et puis c'est tout. Ils furent naturellement conquis par leur nouveau Roi Parasite qui avait le bon goût de ne jamais parler politique.

Au lendemain de son couronnement, Parasite proclama d'ailleurs l'unique loi de son règne. Cette loi disposait comme suit : "Le mariage est libre". Point.
L'intention du Roi était uniquement de permettre son mariage avec le prince Doubaiser. Mais l'interprétation de cette disposition donna rapidement lieu à une immigration surprenante. Des centaines de princesses que la fée Chronostop avait condamnées dans le chapitre II à ne plus embrasser prirent en effet la décision de venir épouser des crapauds avant-transformation en attendant des temps plus favorables. Un pari géant sur l'avenir se joua en somme dans le royaume - pari consistant à miser sur le batracien au meilleur potentiel princier.




L'union de Parasite et Doubaiser passa pour anecdotique à côté des mariages fantaisistes de cette époque. Mais union il y eut. Et consommation.
Par souci de ne pas perturber les habitants du royaume, Doubaiser entreprit de se comporter en parfaite première dame. Comme il adorait se travestir, il profita de son nouveau rôle pour farfouiller dans la garde-robe de la précédente Reine et lui chiper ses plus belles toilettes.
Dans les royaumes voisins, l'on ragota beaucoup sur ce "King dressed as girl" que l'on finit par surnommer the Drag Queen. Doubaiser, loin d'en être vexé, fit fabriquer de nouvelles robes plus à son goût, puis d'autres, toujours plus extravagantes.
Les sujets tuèrent père et mère pour assister aux cérémonies officielles durant lesquelles l'on pouvait observer Doubaiser dans ses grandioses tenues. Bientôt, les jeunes pages et valets du couple royal adoptèrent la mode insufflée par leur Drag Queen. Ce phénomène se propageant, Parasite institua pour faire plaisir à son compagnon une parade annuelle à laquelle pourraient participer tous les hommes vêtus de tenues féminines.
Une ambiance extraordinairement festive régnait alors dans le royaume. Et comme chacun sait, euphorie de la population entraine diminution des dépenses de sécurité sociale et augmentation de la consommation des ménages donc retour de la croissance et bonheur, bonheur, bonheur.
Fin du conte ? Non.

Car Parasite, spirituel et compliqué, ne se satisfaisait nullement de ce climat qu'il jugeait totalement superficiel. Il était malheureux, malheureux, malheureux sans comprendre pourquoi. Comme un enfant auquel on aurait offert le magnifique livre de coloriage dont il rêvait et qui aurait perdu ses crayons de couleur. Disait-il.
Mélancolique et de plus en plus en décalage avec Doubaiser, il ne cessait de penser aux belles images qui lui avaient été inoculées durant ses longues années de sommeil forcé. Or le libertinage ambiant ne ressemblait en rien à l'idéal sous-tendu par ces images.
Doubaiser, loin de comprendre le spleen de Parasite, prenait un plaisir sadique à lui raconter ses folles soirées de luxure. Il se moquait ouvertement du roi qui s'isolait désormais chaque jour pour lire des romans d'amour.
A la suite de l'une de ses lectures, Parasite se mit en tête qu'avoir un enfant le dégagerait naturellement de l'abîme dans lequel il était empêtré. Mais il lui suffit d'esquisser l'hypothèse de convoquer la sorcière Hybrida et permettre à Doubaiser d'enfanter pour que celui-ci s'offusque, s'évanouisse puis s'évapore pendant plusieurs semaines.

Parasite, terriblement déçu et perdu, s'en remit dans un premier temps à la médecine. Un naturopathe réputé pour sa perspicacité diagnostiqua une obstruction du canal cosmique et lui prescrit une infusion quotidienne de chanvre indien. Après avoir suivi ces conseils et une cure de désintoxication, le roi s'adressa à un psychosorciologue, lequel l'incita à chercher les causes de sa mélancolie du côté de son enfance et pourquoi pas du comportement peu apaisant de ses parents.
Mais Parasite refoula la suggestion et resta convaincu que seul le fait d'avoir un enfant lui permettrait de trouver le bonheur.
Si Doubaiser refusait de l'aider, il trouverait bien quelqu'un d'autre, pensait-il. Mettant en doute jusqu'à son homosexualité, le roi décida 1/de lourder Doubaiser 2/d'épouser en seconde noce l'une des nombreuses princesses frustrées 3/de concevoir avec 2 une descendance abondante 4/de conclure en bonne et due forme ce conte interminable.
Je saute l'étape 1 qui fut bien trop douloureuse pour Doubaiser et ses admirateurs dont j'étais.
S'agissant de l'étape 2, après avoir fait le tour du royaume à la recherche d'une génitrice acceptable, Parasite arrêta son choix sur une princesse dont le mari crapaud avait un profil particulièrement peu prometteur, persuadé que celle-ci ne pourrait l'éconduire.
En guise d'approche, Parasite proposa à la jeune femme de convoquer la fée Chronostop afin de trouver un remède à sa paralysie buccale. En échange de quoi la princesse devrait se marier avec lui et avoir beaucoup d'enfants.
A la surprise du roi, la princesse Pragmatique réclama quelques jours de réflexion durant lesquels des scientifiques de son royaume d'origine procèderaient à une analyse généalogique permettant de vérifier que Parasite est bien le fils de son père ainsi que l'arrière petit-fils de son arrière grand-père. Dans le royaume de la princesse, tout enfant illégitime était en effet dépisté puis exécuté conformément au principe "mieux vaut un crapaud légitime qu'un prince bâtard".

Dès les premiers jours d'attente, Parasite se mit à douter. Tout lui paraissait si compliqué. Dans ces conditions, pourquoi enfanter ?
C'est alors qu'il fit venir la fée Chronostop de Nice. Mais au lieu d'aborder le cas de la princesse, il pria la fée de le plonger à nouveau, et cette fois-ci à jamais, dans le délicieux sommeil où il avait vécu ses premières années. Les meilleures.
La fée, qui n'était plus à ça près, s'exécuta sans tergiverser, plaça notre Parasite endormi en lieu sûr puis retourna à sa partie de bridge.

Définitivement privé de souverain, le royaume se disloqua. Ses milliers d'habitants se dispersèrent autour du monde, trimballant avec eux le récit de ce qu'ils avaient retenu de la vie compliquée du Prince Parasite. Et autant de moralités à ce conte.
Exemple :
Parisss à Paris : " C'est vraiment pas sympa d'appeler son fils Parasite!"

Et selon vous, quelle morale à ce conte ?


FIN

mardi 25 septembre 2007

Petit concours d'épitaphe !

*

Vous avez aimé le Grand concours Mister Molo ? Bonne nouvelle. De la subtile alliance entre l'imagination délirante de Rom (pas Lui mais moi...) et l'hypocondrie de C'est toujours un blog ! est né un nouveau concours. Un concours qui se propose de faire éclore le chrysanthème qui gît en chacun de vos êtres périssables. Un concours d'épitaphe.

Pour participer, toujours aussi simple. Postez en commentaire sous ce message l'inscription que vous souhaiteriez voir gravée sur votre stèle, koubba ou vase cinéraire.

Après lecture de vos oeuvres, le jury omnipotent du grand concours Mister Molo désignera** les funestes lauréats du petit concours d'épitaphe et leur décernera les prix suivants :

- A l'épitaphe d'or, des chrysanthèmes
- A l'épitaphe d'argent, quelques vers
- A l'épitaphe de bronze, un magnifique pin's***

Bonne chance à tous !




* Strip de Zack Weiner
** sauf trépas fortuit de sa part
*** hors sujet mais collection has been à écouler


jeudi 13 septembre 2007

Résultats du GRAND CONCOURS MISTER MOLO, session 2007

Avant de publier le classement, petit rappel des "poèmes" en lice :

Rom (pas lui mais moi)
" ......Non mais c'est pas moi, c'est la note qui a prouté......."

Anonyme 1
" Molo le chat mâche son chamallow
ce qui
on le sait bien
donne des gaz à l'âme."

Anonyme 2

"Molo ramono ramone mais ramollo abandonne malboro."

Pinpon 2000

Mister Molo,
Est bien trop beau,
Une agression,
Pour la tension,
Une pulsion,
Ingurgitons,
Un coup de mou,
Un rendez-vous,
Un coup de tête,
J'ai molo nez...

Save
the cheerleader

poème américain
Give me a "M"
Give me a "O"
Give me a "L"
Give me a "O"
M-I-S-T-E-R M-O-L-O

Marie

"ballonnements et flatulences à répétition
ou peut-être un problème au côlon
C'est vrai Mr Mollo ce bon à rien
gâche mon quotidien
allez je me décide, je le quitte
colipathie ou colite
bonne chance pour la suite"

Da
...

"Sur une chaise je m'assis
Mister Molo y était sis
Prout"

Vous faites partie du jury d'un fameux concours, plusieurs de vos amis y participent, certains d'entre eux tentent de vous influencer et vous vous faites un devoir d'élaborer un classement objectif. Entre le talent des participant et la peur de vexer, vous avez du mal à vous décider, vous tergiversez, vous voulez faire le meilleur choix possible.
Vous, mais pas C'est toujours un blog ! qui n'a pas hésité une seconde pour en arriver au classement suivant :

- Molo d'or : Pinpon 2000 (ton poids en Mister Molo, vive weight watcher)
- Molo d'argent : Save the cheerleader (week-end à Toulouse, hum, le 22 ?)
- Molos de bronze
ex aequo : Marie et Da... (gagnants de la coupe de champagne à deux pailles)

Des Molos spéciaux :

- Molo de la note qui proute : Rom (pas lui mais moi)
- Molo du jeu de mot : Anonyme 1
- Molo de consolation : Anonyme 2

Pour valoir ce que de droit.

Le jury




Si, pour quelque raison que ce soit, vous aviez des remarques à formuler sur le déroulement ou les résultats de ce concours, vous pouvez les adresser à qui de droit. Après avoir pris connaissance de vos doléances, il confiera l'instruction de votre réclamation à qui mieux mieux et inch'Allah.

mercredi 12 septembre 2007

Au delà de cette limite, votre poème n'est plus valable

Le jury du GRAND CONCOURS MISTER MOLO déclare que :

- le concours susmentionné prendra fin le mercredi 12 septembre 2007 à minuit (GMT+2)*

- les résultats du concours seront proclamés le Jeudi 13 septembre 2007 (aujourd'hui +1)




* Tout poème envoyé après cette date sera discrédité, méprisé, voire molesté.

samedi 1 septembre 2007

L'été meurtrier

Enfin, la rentrée. Finis les magasins fermés, les films américains au ciné, les présentateurs radio débutants, la centième diffusion du gendarme à Saint-Tropez, les garagistes sans scrupules et les gynéco qui répondent pas au téléphone.
Vivement la fin des congés payés et le retour au 49H.

Heureusement, C'est toujours un blog ! a profité de la fin du monde pour ajouter des "quand j'aime bien ce livre" à ne pas rater.
En outre, il s'est enrichi de trois internautes désœuvrés (1+3=4), lesquels ont posté des commentaires à faire rougir mon Widescreen 15.4", ainsi que des poèmes Mister Molo augmentant les espoirs de clôture du GRAND CONCOURS dont vous attendez les résultats avec une indifférence non dissimulée.

Il faudra patienter quelques jours - ces premiers jours de septembre qui exterminent les amourettes nées sur le camping du Palmier (Dunkerque plage) et restituent leur couleur d'origine à nos épidermes en lambeaux dans la baignoire - pour lire la suite de La vie compliquée du Prince Parasite.

Petit cadeau de rentrée : une vidéo des vacances dans l'hémisphère sud de C'est toujours un blog !




Une vidéo signée Romlevrai.

mardi 7 août 2007

Répondez-moi numéro deux !

Répondez-moi numéro 1

- Si je me déclare favorable à la franchise sur les soins de santé, au paquet fiscal, à l'abaissement de la majorité pénale et à la disparition des préretraites, ai-je une chance d'être invitée à Boston pour les vacances ?


- Aimez-vous le Texticule suivant :
"Q. - Parlez-moi des articles.
R. - Il y a les articles définis, les articles indéfinis et les articles ménagers.
Q. - Parlez-moi des articles ménagers.
R. - Les articles ménagers sont entre les mains des ménagères comme le pétrole entre les mains des petits épargnants.
Q. - Parlez-moi des petits épargnants.
R. - Les petits épargnants ne sont pas un article d'exportation.
Q. - Pourquoi n'avez-vous pas cité tout à l'heure les articles d'exportation ?
R. - Parce qu'ils font partie des articles indéfinis.
Q. - Y a-t-il d'autres articles indéfinis ?
R. - Oui. L'article de la mort.
Q. - Citez-moi quelques articles définis.
R. - Egalement l'article de la mort.
Q. - Donnez-moi votre impression générale sur les articles.
R. - Une impression assez favorable
." (Les articles) ?
Si oui, sachez qu'il s'agit d'un "Texticule" extrait de Contes et propos de Raymond Queneau.

- Si la serveuse du restaurant est complètement bourrée, qu'elle me sert une omelette alors que j'avais commandé une crêpe, que les frites ne sont pas cuites et que la bière est chaude, dois-je envisager de commencer un régime ?

- Elle est pas belle la vie quand on est de retour à Reims pour les vacances et qu'on a même pas eu son concours ? (la réponse est noui)

- Est-il autorisé d'autoriser ?

Répondez-moi n°3

dimanche 5 août 2007

La vie compliquée du Prince Parasite (chapitre II)


Si vous avez manqué le début.

II


Durant l'exposé interminable des griefs de la Reine, le Roi, qui ne pouvait en placer une, en profita pour se faire le raisonnement suivant :
"La Reine s'ennuie. Elle a envie de divertissement. J'ai quant à moi besoin de sérénité pour gouverner. Il serait judicieux d'envoyer cette hystérique en mission afin de retrouver ma royale paix.
Justement, un homme dont les enfants sont prisonniers d'une sorcière ne cesse de me harceler pour obtenir leur libération. Envoyer la Reine négocier avec la vieille folle serait extrêmement profitable tant à la réputation du royaume qu'à ma propre tranquillité. Dès qu'elle consentira à la fermer, je lui proposerai les services du chevalier le mieux membré, afin qu'elle ne puisse refuser cette mission". Et de conclure ainsi : "Hi, hi, hi, je suis vraiment le Roi le plus ingénieux de tous les contes de fées", car il avait un peu pris le melon ces derniers temps.

Séduite par la perspective d'une escapade en forêt avec ledit chevalier, la Reine accepta la mission.
En chemin, les deux émissaires apprirent à se connaître. Par la suite, leur relation s'approfondit. Ils devinrent inséparables et firent ensemble de nouvelles expériences. Et puis, avec le temps, ils se lassèrent, eurent envie de fréquenter d'autres personnes. C'est alors que leur mission leur revint à l'esprit. Ainsi, trois ans après leur départ du palais, le chevalier et la Reine prirent la direction de la Forêt des Friandises où étaient retenus Hansel et Gretel.

Pendant ce temps, au Palais, le Roi se mit en tête de faire réveiller son fils, sa bataille, afin de pouvoir établir une dictature durable. Il convoqua à cette fin la fée Chronostop. Celle-ci ne vit pas d'un bon oeil de flanquer en l'air des mois de travail et signala, à juste titre, au Roi que l'on avait jamais vu un conte de fées dans lequel on aurait purement et simplement annulé un sort. Le Roi, qui détenait un bibliothèque fournie en dossiers truculents, trouva cependant les arguments pour convaincre Chronostop de faire preuve de bonne volonté. Celle-ci concocta donc une formule magique en vertue de laquelle Parasite se réveillerait "dès qu'il recevrait un baiser d'une personne de sang royal".

Dans la Forêt des Friandises, la Reine parvint assez aisément à convaincre la sorcière bigleuse de libérer Hansel et Gretel. "Ces enfants n'engraissaient de toute façon pas", se plaignait la vieille*.
Des esprits malveillants mirent en relation le retour des enfants et la transaction " Pain d'épice contre chair fraiche "qui fut par la suite conclue entre le royaume et la sorcière pédophage. Afin de semer le trouble dans ces rumeurs, le Roi commanda à deux frères scribes le soin de romancer l'histoire des deux enfants. Cette version, selon laquelle Hansel et Gretel seraient parvenus à s'échapper grâce à leur seule ingénuosité, eut un tel succès que le peuple prit grand plaisir à se faire couillonner par notre décidément astucieux couple royal.

De retour au Palais, la Reine qui avait eu la lucidité d'y laisser trainer un oeil et une oreille, prit connaissance des manoeuvres du Roi pour réveiller leur Parasite de fils. Or non, elle ne souhaitait toujours pas avoir à s'occuper d'un prince. "Les couches, les jouets qui trainent, la crise d'adolescence et le prix des études, non merci ! " criait-elle à qui voulait l'entendre.
Chronostop fut à nouveau convoquée et rappliqua auprès de la Reine non sans renâcler. Acceptant les tonnes d'or offertes, la fée, proche de la crise de nerf, décida de frapper fort puis de s'installer fissa sur la Côte d'Azur. Pour s'assurer du sommeil éternel de Parasite, Chronostop condamna toutes les princesses nées et à venir à ne pouvoir jamais embrasser qui que ce soit.
La mesure radicale emballa totalement la Reine qui y vit une belle occasion d'handicaper ses éventuelles rivales. Car elle avait pris goût à l'amour extraconjugal.

Le Roi dut se résoudre à ne point avoir de successeur. Il trouva en revanche un excellent moyen d'utiliser sa descendance. Il fit exposer Parasite dans une salle du Palais ouverte au public moyennant un droit d'entrée exorbitant. L'attraction responsable de la paralysie de toutes les princesses passionna les souverains et les privilégiés des royaumes voisins, ainsi que l'avait imaginé le Roi.
Ce dernier profita de cette agitation pour se débarrasser discrètement des indigents et faire passer deux ou trois mesures totalement iniques de manière à attirer toujours plus les fortunes étrangères vers SON royaume.
Or, parmi ces nantis, vint un jour un prince prénommé Doubaiser, lequel pâtissait davantage encore que ses pairs du sortilège lancé par Chronopost sur toutes les princesses.
Passant devant le Palais, il décida d'aller visiter le célèbre Parasite, cause de son désoeuvrement.
A la vue de l'endormi, il fut curieusement ébranlé et comprit qu'il était en train de tomber amoureux.
Troublé par cette passion irrationnelle, il ne put s'empêcher de revenir chaque jour reluquer Parasite puis finit par acheter tous les billets d'entrée afin de ne plus être dérangé dans sa contemplation. Une fois seul avec le prince, n'y tenant plus, il l'embrassa.
Comme l'on pouvait s'y attendre, car bon sang c'est un conte, le sort lancé par Chronopost présentait une faille et Doubaiser venait de s'y engoufrer corps et âme. Parasite se réveilla donc et prononça ses premières paroles "C'est pas trop tôt! ". Il avait en effet hérité de l'impatience de sa mère et de l'agressivité de son père.
Pas mécontent du physique de Doubaiser, ce fut avec joie qu'il mit en application les douces pratiques qu'il avait vu en rêve pendant ces vingt années de sieste.

L'on aurait aimé conclure ici par la formule classique selon laquelle les deux princes se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Malheureusement, le Roi était absolument opposé au mariage homosexuel, et a fortiori à l'adoption par de tels couples. C'est pourquoi Doubaiser et Parasite durent élaborer un plan pour se débarrasser du Roi réactionnaire et de son épouse devenue folle à lier.

LA SUITE ICI


* Voir le conte Hansel et Gretel des frères Grimm


samedi 4 août 2007

Entendu dans la Marne

Vendredi 3 août 2007. Chalons-en-Champagne. Festival des musiques d'ici et d'ailleurs.

Natalia M. King

Chanteuse afro-américaine blablabla, voir son site.
Pas facile de décrire de la musique. Je sais pas vous, mais moi faut toujours que je compare à quelqu'un de plus connu.
Ce soir là, j'ai dit "Alanis Morissette". Pour la voix.
Mais Marie-Luce n'était pas du tout d'accord parce qu'elle n'aime pas Alanis. Par contre, elle kiffe bien Nathalia M. King, qui, selon elle, a plus un goût de Tracy Chapman.
Au final, on tombe d'accord, Nathalia M. King, c'est bien.







De retour à Reims, bien plus tard dans la soirée, CD de Lisa Portelli, une rémoise qui aime bien arracher les ailes des coccinelles. Alors là, on oscille entre Olivia Ruiz, Jeanne Cherhal et Emily Loizeau.


Steph Q. : "C'est pas mal"
Moi : "un peu laissant à la longue, cette voix de petite fille"
Nous : "Ouaip"









Conclusion : critique musical, c'est un métier.

lundi 30 juillet 2007

La vie compliquée du prince Parasite. (chapitre I)

I

Il était une fois un Roi et une Reine qui ne désiraient pas avoir d'enfant.
Prénommés Insouciant et Dilettante, ils avaient naturellement décidé d'éviter toute contrainte.
Ainsi confièrent-ils au chambellan le plus sérieux de tous les royaumes le soin de s'affranchir des tâches administratives.
De même, et moyennant des rémunérations attractives, ils recrutèrent le personnel le plus doué en tous domaines afin que le royaume soit toujours en bon ordre et que personne n'ait matière à se plaindre.
S'agissant du risque d'enfanter, le Roi et la Reine, qui goutaient ensemble chaque jour aux plaisirs de la chair et n'entendaient nullement s'en priver, avaient dès leurs fiançailles pris la précaution de confier leurs appareils génitaux respectifs aux pouvoirs contraceptifs de la Fée Stérila.
Leur royaume en de bonnes mains, les souverains purent s'adonner à leurs passions les plus folles, l'esprit léger.
Les années passèrent sans laisser de trace sur le Roi et la Reine dont les corps avaient été protégés du temps par la Fée Antichronos.
Les meilleurs chambellans se succédèrent à la direction du Royaume sans qu'aucune révolte, aucune famine, ni aucune guerre ne vienne jamais troubler les jeux des souverains.

Un beau jour pourtant, le chambellan Horteflamme, compétent mais moins consciencieux que ses prédécesseurs vint à s'éprendre de l'une des suivantes de la Reine. Frustré de n'avoir point de temps à consacrer à sa bien-aimée, il jalousa les souverains et se mit en tête de les contraindre à reprendre en main les affaires du Royaume.
Dans le même temps, les sujets prirent en grippe le nouveau chambellan.
Les paysans organisèrent donc des réunions au cours desquelles chacun exprima son mécontentement à l'égard du ministre.
Ce vent de protestation finit par souffler dans les oreilles crasseuses du chambellan Horteflamme. Dans un premier temps contrarié, il résolut finalement de profiter de cette situation pour accélérer la réalisation de son plan.
Ainsi, un soir, se déguisa-t-il en miséreux et prit part à l'une des réunions de protestation.
L'on médisait grandement à son sujet et il s'en fallut de peu que le chambellan ne révèle son identité ou ne condamne ces pétrousquins à la potence tant son orgueil était blessé.
Il parvint cependant à reprendre ses esprits au souvenir de sa belle - souvenir qui lui revenait systématiquement au toucher de la dent que celle-ci lui avait offerte et qu'il conservait tel un talisman autour du cou.
Ayant de la sorte repris courage, Horteflamme intervint à son tour :
"Mes amis, je vous le dis, tous nos embarras ont pour origine la Reine Dilettante et son refus d'être grosse. Car, croyez moi, si le Royaume avait descendance, nos souverains cesseraient leurs enfantillages, chasseraient le chambellan et reprendraient la direction du royaume ! "
Surpris par le parler biblique de ce jaque en haillons, les comploteurs décidèrent de la boucler. Quelques minutes plus tard, leur chef, un gaillard taciturne, prit la parole et la posa comme suit :
" Ce que tu dis est juste, l'inconnu, le Royaume a besoin de descendance."
Habitués au laconisme de leur chef, les paysans surent qu'il leur revenait de trouver un antidote aux sortilèges de la Fée Stérila.
Justement, l'un d'eux avait une tante Igueulou qui connaissait une sorcière sans verrue aux pouvoirs d'autant plus surprenants : elle aurait permis à une chèvre éprise d'un loup d'enfanter d'un moineau. La sorcière Hybrida, tel était son nom, était à coup sur la solution à leur problème.
Les paysans se cotisèrent pour l'embaucher.
Perplexe mais satisfait, Horteflamme quitta la réunion en se frottant les mains.

Dix mois plus tard, à la grande surprise des souverains, la Reine enfanta. Elle ordonna aussitôt que l'on fit écarteler la Fée Stérila.
Les sujets accoururent en nombre au Palais afin de vérifier que leur Reine n'avait point donné le jour à quelque bestiole grotesque.
Or non. Dans le berceau royal dormait paisiblement un petit prince potelé que ses parents prénommèrent Parasite.
Comme l'avait pronostiqué le chambellan, le Roi congédia tout son personnel.
Horteflamme ne reçut cependant aucune indemnité, le Roi ayant prononcé un licenciement général pour faute lourde et maléfisme.
En outre, il s'aperçut que sa belle, également virée, n'était en réalité qu'une belle saleté exclusivement attirée par ses anciennes fonctions. Celle-ci fut en effet assez prompte à lui annoncer qu'elle ne souhaitait désormais plus le côtoyer. Ni sa chevelure répugnante.
Elle fit en revanche courageusement abstraction de la puanteur du chef des paysans, dont le prestige avait colossalement accru avec la naissance du Prince Parasite.
L'on raconte que, peu de temps après son licenciement, le chambellan Horteflamme fut retrouvé pendu à un arbre, strangulé par un collier auquel pendouillait un croc de cochon sauvage.

Au Palais, après la naissance de Parasite, le Roi et la Reine n'osèrent plus s'approcher l'un de l'autre, de peur de produire un nouvel importun.
L'ennui provoqué par cette séparation de corps leur fut néanmoins rapidement insupportable.
Par désœuvrement donc, le Roi résolut de s'occuper des affaires de son royaume.
La Reine, quant à elle, ne se remettait pas d'avoir subi une grossesse. Son bassin élargi, ses seins maméliformes, les vergetures couvrant son corps et plus encore l'idée d'avoir enfanté lui faisaient horreur. Elle occupa donc son temps libre à convoquer des Fées afin de retrouver son bonheur évanoui.
Antichronos s'étant déclarée incompétente, que ce soit en matière de retour dans le passé ou de réparation des malformations dues à la gestation, recommanda sa cousine Chronostop à la Reine. Chronostop ne put pas d'avantage permettre à celle-ci de revenir en arrière pour éviter la naissance de Parasite. Elle proposa en revanche d'endormir à jamais le Prince, de manière à ce que l'existence de ce dernier n'entrave pas les loisirs de la Reine.
Solution imparfaite mais utile, se dit la Reine qui ordonna à Chronostop de s'exécuter. Parasite vivrait, grandirait et serait même heureux grâce aux doux rêves que la Fée lui inoculerait mais il ne serait un souci pour personne ainsi plongé dans un sommeil profond.
La Reine s'offrit ensuite les services de la Fée Chirurgia, laquelle arracha et brûla tout bonnement les ovaires litigieux.
Ravie de pouvoir retrouver sa vie frivole d'antan, elle courut annoncer la nouvelle au Roi.
La réaction de son époux lui fit l'effet d'un uppercut porté à la pointe du menton tant celui-ci avait changé depuis la naissance de leur fils.
Le Roi consacrait désormais tout son temps à la gestion frénétique du royaume et, durant les menues pauses qu'il s'accordait, s'adonnait à la course à pieds.
Il entendait en outre piloter seul le royaume, répondre en personne aux doléances de chacun de ses sujets et s'entretenir directement avec les souverains voisins.
Un paysan, qui avait un jour bu l'eau d'un puits de science, lui trouva alors le surnom d'hypermonarque. L'on a même aujourd'hui oublié le nom du chambellan de cette époque tant il était inexistant.
La Reine contrariée décida de prendre rendez-vous avec son époux afin de l'entretenir des difficultés qu'elle entrevoyait dans leur avenir commun.

LA SUITE ICI


vendredi 20 juillet 2007

Over the bridge


Couru jusqu'au théâtre. En retard. 21 h47.

- Peut-on assister quand même à la pièce ?
- Non, ça a commencé depuis 21h20.
- Impossible ! Les errants, c'est tous les jours à 21h45 au théâtre du petit Louvre.
- Non, c'est à 21h20.
- Les Errants, festival off, théâtre du Petit Louvre ? A 21h20 ??
- Ah, non, vous avez raison, c'est bien à 21h45 tous les soirs au théâtre du Petit Louvre. Je vais voir si le spectacle a commencé.
- Merci !!
- Vous pouvez y aller, ça commence seulement dans une minute.

Assis. 21h50. 19 juillet 2007. Chaleur. Essoufflés. Théâtre du Petit Louvre.

Enée débarque d'on ne sait quel pays en guerre, avec sa soeur et leurs deux compagnons, Jules et Ascagne.
Elise, jeune veuve totalement investie dans la distribution de couvertures aux franchisseurs de tunnel, leur offre l'hospitalité.
Lorsque Enée aime Elise. Amour impossible et tragédie classique.
Quand un Al Pacino lépreux se met en tête d'aider son ami le lépreux timide à répéter sa déclaration amoureuse. Burlesque tordant.
Prise en otage surréaliste d'une banquière qui ne veut pas prier.
Mais lorsque Jules et Ascagne donnent tout leur argent à un passeur sans scrupule et disparaissent, retour à la réalité.


Avignon, Off, Les Errants, Théâtre du petit Louvre. C'est tous les jours à 21h45.
Beaucoup aimé.

mardi 10 juillet 2007

Zen

C'est toujours un blog est en colère.
Avant vous, il était classé en rubrique qui disaient :
" Un blog pour :
- quand je suis une greluche
- quand je me prends pour un poète
- quand je parle des blogs des autres
- quand on prend des photos
- quand je pars en voyage
- quand j'essaie d'écrire des histoires
- quand j'aime bien ce livre
- quand je fais n'importe quoi
- quand j'ai envie de vous lire
- quand je me pose des questions "

Y avait qu'à cliquer sur la rubrique et on tombait sur les textes ad hoc.
Il voulait ressembler à un journal, la page des sports en moins.
Et puis il y eu vous avec vos "c'est pas facile de trouver les nouveaux textes", "il est mal rangé ce blog" et tout et tout. Mais pas un pour me filer des codes HTML.
Alors il y a eu la rubrique "quoi de neuf?".
Mais ça ne vous suffisait toujours pas.
C'est un blog a fini par se remettre sérieusement en question.
Oublié l'originalité, il a adopté la présentation chronologique classique, en vrac, dans laquelle vous ne regarderez jamais plus si les anciens textes ont été modifiés ou commentés, alors que si.
Il est allé jusqu'à changer de de nom, est devenu C'est toujours un blog, pour se rassurer et vous convaincre.
Aujourd'hui C'est toujours un blog s'ennuie, il n'aime pas afficher des messages au jour le jour. Il trouve que la vie ne ressemble pas une liste chronologique de textes mais plutôt à une valse perpétuelle de mots qui s'ajoutent ou s'effacent. C'est toujours un blog est un blog humain. En tant que tel, il revendique le caractère sélectif de sa mémoire. Il préfère oublier ce qu'il a fait de mauvais et embellir ses souvenirs. C'est toujours un blog aurait aimé que vous cherchiez en lui ce qui a changé, que vous lui disiez "tiens, t'es allé chez le coiffeur aujourd'hui".
Au lieu de ça, il est obligé de vous informer tous les jours de l'état de son brushing.
Bref, C'est toujours un blog a les boules.
Du coup, il poste ce message, à jamais daté du 10 juillet 2007 à cause des chronophiles, mais perpétuellement en mouvement pour les chronophages.

mercredi 4 juillet 2007

Prophéties et résolutions.

Ce blog se prend pour une Madame Irma un peu myope.

Quand il parle du passé d'un François qui ressemblerait à celui de Michel Rocard et qu'il explique la mort de ce François par une embolie cérébrale, ledit Michel Rocard est lui-même hospitalisé pour une hémorragie cérébrale.
Quand il annonce un échec à un concours, mon nom ne figure pas sur la liste des admis.
Quand il dit qu'il fait un temps pourri à Reims. Ah non, rien à voir.


Deux alternatives s'offrent donc à moi.

La première, retrouver les lunettes de mon blog puis ouvrir un cabinet de scriptomancie.
La seconde, arrêter la drogue et me mettre sérieusement à bosser.

J'avoue avoir une nette préférence pour la première solution qui présente l'intérêt de régler de façon originale mes petits soucis d'argent.

Il est vrai cependant que la seconde écarterait le risque non négligeable de croupir en prison pour consommation de substances illicites, mépris de la France qui se lève tôt et refus de travailler plus pour gagner plus.

Résolutions donc. Si je ne retrouve pas vite fait ces maudites lunettes, promis, j'achète un réveil !


vendredi 29 juin 2007

Pou pou pi dou

Aujourd'hui, c'est la fête de quand je suis née il y a très très très longtemps ( XXe siècle).
Afin de vous éviter de vous creuser les méninges trop longtemps pour finalement vous ruiner dans des cadeaux totalement inutiles, je préfère vous soumettre une liste. Voici ce qui me ferait vraiment plaisir :
- un concours
- un nouveau président
- les fameux codes HTML
- une machine à téléporter des cartons
- du soleil en été
- des rêves cohérents
- un nouveau livre d'Albert Cohen
- mon passeport et ma jupe restés au Cap-Vert
- plein de commentaires sur ce blog
- six ans de moins
- une photo dédicacée de Michel Rocard

Merci d'avance !

vendredi 22 juin 2007

Premières fois d'un rapporteur

Premiers dossiers.

La Transnistrie n’est pas le pays fictif d’un album de Tintin. Bon à savoir.

Photographies de corps calcinés jointes aux dossiers. Indispensables ?

En me réveillant en sueur après quelques jours de travail, j’ai trouvé que les cauchemars étaient parfois trop réalistes.

Première audience.

Déterminer en dix minutes si quelqu’un est convaincant ou non. Pas facile.

Pleurs d’une congolaise. Comble de l’injustice. Etre violée, mais pas pour des raisons politiques.

Sri Lankais. Bourreaux, victimes ? Les deux ? Mais alors. Les renvoyer mourir ou les laisser continuer leur business ici ?

En accordant le statut de réfugiés à un couple de Russes, costumes et bijoux à 10000 dollars, qui parlaient bien le français, je me suis demandé ce que j’aurais pu faire de plus divertissant pendant les deux journées que j’avais passées sur ce dossier.

Dossiers suivants, dix chinois au même récit, ayant refusé de venir s’expliquer en audience. Se foutraient pas un peu de notre gueule ?

Premiers doutes.

En écoutant un ministre de la cohésion sociale rappeler que la plupart des étrangers déposant une demande d’asile bénéficient d’un titre de séjour, d’un logement et d’aides sociales, ce jusqu’à publication de la décision de la Commission des recours des réfugiés, je me suis demandé s’il n’était pas en train d’insinuer que la situation des finances de la France devrait influer sur le droit d’asile.

Discussion avec de vieux collègues. Toujours douter de la véracité des récits des demandeurs d’asile. Veulent le pack titre de séjour-aides sociales. C’est tout.

Mais ceux qui ont vraiment été torturés, les militants politiques, les excisées, les minorités ethniques qui ont fui leur pays, qui n’ont plus rien, juste leur peau sauvée, on les reconnaît comment ?

Doutons.

Premiers non.

Un couple de géorgiens disant être en danger de mort parce que leurs compatriotes ne tolèrent pas les mariages entre cousins germains. On m'a demandé de trancher, j'ai dit non, peu crédible.

Les dix chinois. Non plus, stéréotypé.

Kurdes de Turquie. C’est toujours non, pas convaincant.

Musulmans de Bosnie. Non, non et non, plus de crainte. Guerre terminée.

Réveil, métro, non, non, non, non, métro, dodo.

Même plus de cauchemar.

Premiers miroirs.

Miroir, miroir, ne ressemblerais-je pas de plus en plus à un personnage de Kafka ?

En observant les avocats, les juges, les demandeurs d’asile, mes collègues, je me suis demandé pourquoi on acceptait tous de figurer dans un roman aussi absurde.

Ce problème de finances qui nous réunit ? Peut-être.

Chercher un moyen différent de résoudre le mien. Trouver.

Prononcer mon dernier non suivi de ouf !

Si lâche d’être soulagée.

Premières frayeurs.

Mai 2007.

Lu dans un décret. Le ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du codéveloppement est compétent « en matière d'exercice du droit d'asile et de protection subsidiaire ET de prise en charge sociale des personnes intéressées » [1].

Asile politique et action sociale officiellement réunis.

Qui devra obéir à qui ?

Facile à deviner.

[1] Décret n° 2007-999 du 31 mai 2007 relatif aux attributions du ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement.

dimanche 17 juin 2007

résistance par l'objet

Dimanche 17 juin 2007.
Ecrasante victoire de la chemise vichy et du pull sur les épaules.
Les jeans-basket ont oublié de retourner dans leurs écoles,
Peu séduits par les propositions sans saveur d'ex pattes d'ef relookés Kenzo.
Pour couronner le tout, cette invitation à déjeuner chez une famille chaussée de Sébago.
Rien contre la mode, mais jamais eu une tête à serre-tête.
Et aucune envie de fêter cette défaite.
Comment résister ?
Y aller en jean troué ? Zéro subtilité.
Bouquet de roses rouges, pourquoi pas ?
Mais frapper plus fort, j'ai mieux que ça !
L'idée de génie, juste dans ma cave. Jubilation !
Bouteille de vin bouchonnée mais faite pour l'occasion :
"Sauternes 1981, Domaine de la gauche", avec une rose sur l'étiquette,
Parfait cadeau pour cette fête !
Les vainqueurs savourent mon breuvage
Y a pas à dire, ça soulage.
Résistance par l'objet, tout ce qui me reste,
Ridicule, je l'admets, mais bien moins douloureux qu'un changement de veste.

quand j'ai envie de vous lire

Je suis tout à fait consciente que l'audience de mon blog est encore moindre que celle d'un reportage d'arte sur la pêche au goujon en Laponie. Consciente aussi que les aventures de l'enfant caché de Bridget Jones et de Tanguy n'ont rien de passionnant.
Cela dit, personnellement, comme l'écrit si bien ma copine Gwen, "je me mare, wouarf wouarf wouarf !" - et c'est vrai que son rire n'est pas sans rappeler l'aboiement du chiwawa de la voisine du dessous. Ce blog est mon remède contre l'onycophagie, autophagie ou toute pathologie menaçant une ancienne étudiante en droit sentant approcher l'heure de la question "Mademoiselle, pourriez-vous nous parler du récit modulaire chez Marguerite de Navarre ?". Car non, je ne peux pas.
Ce laborieux amas de mots pour vous demander de transformer vos ordinateurs en anxiolytiques et donc de poster dans cette rubrique vos humeurs, plans de thèse, chefs d'œuvre d'adolescence ou autres textes susceptibles de n'intéresser que moi.
Finalement tout est dans le titre.
Par ailleurs, un Monsieur Strip vaut toujours mieux qu'un long discours.


jeudi 14 juin 2007

quand j'aime bien ce livre








Pour la BD c'est Rom le vrai.





















Lire ce livre de Jean Echenoz et se procurer les autres illico.
Me croyez pas ? Alors extraits en mode schuffle :
"Luce avait une grande et grosse bouche,avec une langue disproportionnellement volumineuse à l'intérieur ; cela fatiguait sans doute de toujours contenir l'une dans l'autre, aussi Luce devait-elle faire sortir cette langue de temps en temps, comme on étire ses membres ou promène son chien".
" Suicidée trois ou quatre fois, elle a également couché avec neuf homes depuis l'âge de vingt-trois ans, avec certains d'entre eux plusieurs fois de suite, pourtant elle recommencera".
"La porte se rouvrit sur le hall au beau milieu duquel, dans la position du pied de grue, se tenait le dénommé Toon aux traits poupins sinon déjà bouffis, avec sa mauvaise tête d'ancien enfant vexé de n'avoir pas cru comme tout un chacun".





























Imaginez un candidat aux élections présidentielles qui côtoierait le diable - le vrai. Imaginez que les électeurs soient subjugués par son discours scatologique et haineux. Imaginez que ce candidat soit le chef d'une meute de chiens affamés.
Imaginez la fin de cette pièce de théâtre un printemps de 2007.
C'est toujours un blog ! se permet de soumettre à vos petits yeux fatigués cette subtile pièce sanglante.
Donc merci Marie-Luce !



















Merci Eric !















du même auteur: Génération X et Toutes les familles sont psychotiques