dimanche 17 juin 2007

quand j'ai envie de vous lire

Je suis tout à fait consciente que l'audience de mon blog est encore moindre que celle d'un reportage d'arte sur la pêche au goujon en Laponie. Consciente aussi que les aventures de l'enfant caché de Bridget Jones et de Tanguy n'ont rien de passionnant.
Cela dit, personnellement, comme l'écrit si bien ma copine Gwen, "je me mare, wouarf wouarf wouarf !" - et c'est vrai que son rire n'est pas sans rappeler l'aboiement du chiwawa de la voisine du dessous. Ce blog est mon remède contre l'onycophagie, autophagie ou toute pathologie menaçant une ancienne étudiante en droit sentant approcher l'heure de la question "Mademoiselle, pourriez-vous nous parler du récit modulaire chez Marguerite de Navarre ?". Car non, je ne peux pas.
Ce laborieux amas de mots pour vous demander de transformer vos ordinateurs en anxiolytiques et donc de poster dans cette rubrique vos humeurs, plans de thèse, chefs d'œuvre d'adolescence ou autres textes susceptibles de n'intéresser que moi.
Finalement tout est dans le titre.
Par ailleurs, un Monsieur Strip vaut toujours mieux qu'un long discours.


5 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour effacer une étoile
prendre une larme
ou deux ou trois
selon l'envie
la déposer
sur un coeur en chiffon
et frotter
frotter
frotter
jusqu'à user un coin de ciel

Anonyme a dit…

Couché à l'ombre d'un arbre
on peut laisser passer les heures sans craindre d'avoir à les rattraper.

C'est tout ce que je pensais
couché à l'ombre d'un arbre.
Il y avait l'odeur verte de l'herbe
des fourmis qui couraient chargées des miettes des restes de mon repas
pain
tomates
fromage
100 000 bestioles plus ou moins affairées
qui couraient
couraient
couraient plus ou moins vite.

Il y avait
des petits bouts de branches aux formes tarabiscotées
pour embêter les fourmis
qui couraient
couraient
couraient
une abeille
qui chatouillait mes oreilles
et l'odeur verte de l'herbe.

Il y avait
un souffle de vent
chargé de menthe et de muguets
un chien qui aboyait
et un bruit de vélomoteur
qui ne dérangeaient pas les fourmis
qui couraient
couraient
couraient
ni l'abeille
qui chatouillait mes oreilles
et l'odeur verte de l'herbe.

Il y avait un bon moment que j'étais là
couché à l'ombre d'un arbre
laissant passer les heures sans craindre d'avoir à les rattraper.
Il y avait un bon moment
et du sommeil dans mes paupières.

Il y avait des paquets de milliers d'années sous ma tête
et je me sentais bien riche.

Anonyme a dit…

La stérilité du débat.

Alors c’était vrai
Ce qu’on dit ?
L’important c’est.
Vous savez.
L’importante du jour de l’an.
Si importante !
Elle nous interdit de nous disputer
Pour décider quand.
Je réalise.
La stérilité du débat,
C’est quand on n’a plus le choix.
Je veux dire quand il ne nous appartient plus,
Le choix.
La stérilité du débat
C’est quand on ne peut plus qu’espérer
Retrouver la violence du dialogue.
Quand ? aujourd’hui ne résonne ne plus.

Anonyme a dit…

'tain! C'est chiant! Christeeeeeeeeeeeeeelllllleee! Censure bordel!

Xtelle a dit…

Réponse à Romain, dit Rom (pas lui mais moi):

"Parole de Socrate

Socrate un jour faisant bâtir,
Chacun censurait son ouvrage :
L'un trouvait les dedans, pour ne lui point mentir,
Indignes d'un tel personnage ;
L'autre blâmait la face, et tous étaient d'avis
Que les appartements en étaient trop petits.
Quelle maison pour lui ! L'on y tournait à peine.
Plût au ciel que de vrais amis,
Telle qu'elle est, dit-il, elle pût être pleine !
Le bon Socrate avait raison
De trouver pour ceux-là trop grande sa maison.
Chacun se dit ami ; mais fol qui s'y repose :
Rien n'est plus commun que ce nom,
Rien n'est plus rare que la chose."

Jean de La Fontaine. Fables, livre IV, fable 17.