mercredi 19 décembre 2007

Il est né le divin enfant ?


A l'approche de Noël, C'est toujours un blog !, le blog solidaire et écolo, a du mal à résister à l'envie de se fourrer dans un sac à sapin Handicap International puis s'enterrer dans une déchetterie pour s'y biodégrader paisiblement.

Une question le hante : pourquoi noël ?

Selon Wikipédia, l'ami honteux de C'est toujours un blog !, c'est le pape Libère qui, en 354, décréta que nous célèbrerions la nativité un 25 décembre. Ledit pape prétendait par ailleurs que la vierge Marie lui était apparue.
1650 ans plus tard, au nom d'une décision prise par un homme à la santé mentale discutable, te voici en train d'acheter plein d'objets inutiles mais dernier cri dans un centre commercial bondé d'autres toi qui font de même.
Te voici en train de te ruiner en cadeaux à la hauteur de ton amitié, de ton amour ou de ton lien de parenté.
Te voici en train de préparer un diner que tu mettras une semaine à digérer.
Te voici en train de dépenser des sommes dont ton budget ne se remettra jamais.

Mais bon. C'est Noël et personne n'y peut plus rien.

C'est toujours un blog ! a lui-même exagérément arpenté les allées de Carrefour Labège, de sorte qu'il serait capable d'en dessiner de mémoire un plan d'évacuation en cas d'incendie. Lors de la demi-heure d'attente qui a précédé son passage en caisse, il a donc décidé :
1/ qu'il ne prendrait pas le risque d'investir dans un sac à sapin. Pire, il achèterait un sapin artificiel.
2/ qu'il appliquerait pour de vrai auprès de ses cinq lecteurs, la maxime inscrite sur ses paquets "plaisir d'offrir, joie de recevoir".
Ainsi, C'est toujours un blog ! te l'annonce : sans débourser le moindre kopek, il va prendre son pied à envelopper ton petit cœur glacé d'une onctueuse couche de joie.

Comment ? Simplement en t'offrant quelques extraits de ses lectures préférées. (thème : hommes et femmes)
Tu es déçu oui mais ne pars pas. Laisse toi envahir par la saveur exquise de ces judicieux assemblages de mots. Oublie, le temps d'une phrase, l'absurdité de l'histoire qui commence avec la naissance supposée d'un messie et se termine par l'explosion des ventes de iphone. Quitte à lire une histoire invraisemblable, autant que ce soit dans un roman.
C'est toujours un blog ! se la pète grave, c'est certain, mais il espère que tu accepteras de te la péter avec lui parce que putain ça fait du bien.
C'est parti !

"Il entre un major, non, une étoile d'argent, un colonel, avec une belle fille dans les bras, belle fille c'est peut-être un peu trop dire, elle a la peau claire et rose, les traits ronds comme si on venait de la tailler dans la glace et si ça avait déjà un peu fondu, ce genre de traits ronds, sans bosses, sans fossettes, ça cache forcément quelque chose, ça fait penser à un trou du cul après un lavement, bien propre et désodorisé."
Boris Vian, Martin m'a téléphoné in recueil de nouvelles Le Loup-garou.

"Alors la conversation s'engagea sur les femmes. Pellerin n'admettait pas qu'il y eût de belles femmes (il préférait les tigres) ; d'ailleurs, la femelle de l'homme était une créature inférieure dans la hiérarchie esthétique :
- Ce qui vous séduit est particulièrement ce qui la dégrade comme idée ; je veux dire les seins, les cheveux...
- Cependant objecta Frédéric, de longs cheveux noirs avec de grands yeux noirs...
- Oh ! Connu ! Assez d'Andalouses sur la pelouse !"
Gustave Flaubert, L'éducation sentimentale.

"A partir d'un certain âge, une femme a toujours la possibilité de se frotter contre des bites ; mais elle n'a plus jamais la possibilité d'être aimée. Les hommes sont ainsi, voilà tout."
"Au fond, se demandait Michel (...), à quoi servaient les hommes ? Il est possible qu'à des époques antérieures, où les ours étaient nombreux, la virilité ait pu jouer un rôle spécifique et irremplaçable ; mais depuis quelques siècles, les hommes ne servaient visiblement à peu près plus à rien. Ils trompaient parfois leur ennui en faisait des parties de tennis, ce qui était un moindre mal ; mais parfois aussi ils estimaient utile de faire avancer l'histoire, c'est à dire essentiellement de provoquer des révolutions et des guerres."
Michel Houellebecq, Les particules élémentaires.

"Fille : Les jeunes filles. - Eviter pour elles toutes espèces de livres (articuler ce mot timidement)."
Gustave Flaubert, Le dictionnaire des idées reçues.

"- Lorsqu'un homme a près de soixante ans et qu'il décide de rompre avec une jeune femme qu'il aime et qui l'aime, de quoi fait-il preuve à votre avis ?
- De connerie, monsieur.
Il haussa des sourcils dédaigneux."
Romain Gary, Au delà de cette limite votre ticket n'est plus valable.

"Sache, ô cousin chéri, que le dixième manège est justement la mise en concurrence. Panurgise-la donc sans tarder, dès le premier soir. Arrange-toi pour lui faire savoir, primo que tu es aimé par une autre, terrifiante de beauté, et secundo que tu as été sur le point d'aimer cette autre, mais que tu l'as rencontrée, elle, l'unique, l'idiote de grande merveille, ce qui est peut-être vrai, d'ailleurs. Alors, ton affaire sera en bonne voie avec l'idiote, kleptomane comme toutes ses pareilles."
Albert Cohen, Belle du Seigneur.

"Le regard de l'homme a déjà souvent été décrit. Il se pose froidement sur la femme, paraît-il, comme s'il la mesurait, la pesait, l'évaluait, la choisissait, autrement dit comme s'il la changeait en chose. Ce qu'on sait moins, c'est que la femme n'est pas tout à fait désarmée contre ce regard. Si elle est changée en chose, elle observe donc l'homme avec le regard d'une chose. C'est comme si le marteau avait soudain des yeux et observait fixement le maçon qui s'en sert pour enfoncer un clou. Le maçon voit le regard mauvais, il perd son assurance et se donne un coup sur le pouce."
Milan Kundera, Le livre du rire et de l'oubli.

"Jadis la bourgeoise et la putain se partageaient des rôles bien définis ; à l'une le correct et le convenable, à l'autre le vulgaire et le voyant. Cette distinction désormais ne tient plus ; la racoleuse peut être chic et stricte, et l'élégante dépenser des fortunes pour s'habiller en dévergondée".
Pascal Bruckner, La nouvelle Eve, in Nouvelles mythologies.


'lut !

mercredi 5 décembre 2007

Les pieds sur la commission des recours des réfugiés


Voici 4 bonnes raisons d'écouter deux reportages consacrés à la Commission des recours des réfugiés diffusés par France culture dans l'émission Les pieds sur terre :

- tu veux en savoir plus sur l'ancien métier de C'est toujours un blog ! (oui, oui, avant de passer son temps à poster des billets sans intérêt sur internet, C'est toujours un blog ! avait un vrai boulot)

- tu te prends pour Kafka et tu cherches le tribunal absurde qui inspirera le best-seller que tu rêves de publier chez Plon

- rappeler à tes amis que ton hyperPrésident préféré était autrefois avocat ne suffit pas à leur faire comprendre l'antipathie que tu as contre cette profession et tu es à court d'exemple (dans le second reportage, tu peux écouter mentir un avocat lorsqu'il répond à la journaliste que non, il n'a pas pris connaissance du dossier de son client 5 minutes avant l'audience)

- on est encore en automne, il fait froid et tu n'as rien de mieux à faire

Pioche parmi ces bonnes raisons puis clique sur les liens vers

Bonne écoute !