mercredi 23 mai 2007

l'élue. chanson d'atelier




Dans ma mémoire reste gravée,
L’histoire que seule je connais.
Celle du voleur de sacs à dames
Qui espérait sonder leurs âmes

Et chaque sac, il le désossait,
Dans l’espoir que son contenu,
Comme un miroir révèle c’qu’on est,
Lui dise qui serait l’élue.

Comme ça qu’il passait ses journées
A piquer des sacs, les fouiller.
« Un vieux tampon, trois francs, ah non !
Avec elle, y aura rien de bon ! »

« Un p’tit cahier, un Beigbedder,
Encore une qui s’croit culturée !
Une calculette, des bons Champion,
Le genre qui demande une caution ! »

Car de chaque sac qu’il désossait,
Il désespérait du cont’nu,
Qui, comme un miroir révèle de l’acné,
Lui disait c’est pas mon élue !

Mais un beau jour de récidive,
Les tests d’une H.I.V-positive
Se retrouvèrent entre ses mains
Or ce sac là c’était le mien…

Et de ce sac tout désossé,
Il comprit que le contenu,
Comme son miroir, ses propres abcès,
Révélait que j’étais l’élue.

Comme mon miroir, ses propres abcès,
Révélait que j’étais l’élue.

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